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L’explosion de l’offre d’infrastructures vélo pour le...

L’explosion de l’offre d’infrastructures vélo pour les vacances

Par Ma Voie Verte

Publié par «Ma Voie Verte»
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Nous assistons à une inexorable montée en puissance du tourisme à vélo depuis près de 20 ans au point de faire de la France la première destination mondiale.

La bonne nouvelle est que cette tendance ne semble pas prête de s’arrêter tant elle semble s’inscrire au sein d’un cercle vertueux qui combine notamment une demande croissante des clientèles française et étrangère et une augmentation très importante des infrastructures notamment autour des pistes cyclables, des véloroutes et surtout des voies vertes.

Nous reviendrons plus en détail sur la demande, mais pour schématiser, l’image du vélo a subi en 20 ans une profonde mutation, passant d’une vision sportive, utilitaire et pour tout dire « limite » ringarde à une approche loisirs, santé, éco-responsable voire «tendance ». Changement d’époque et de mentalité au tournant du 21 ème siècle. Les véloroutes et voies vertes bénéficient aujourd’hui d’un courant favorable de l’opinion publique, car elles concourent aux changements de mentalité en faveur du développement durable.

L’offre d’infrastructure de tourisme à Vélo - quasi inexistante il y a encore 20 ans - a littéralement explosé sous l’impulsion de politiques publiques volontaristes tant au niveau national qu’au niveau le plus local. La première voie verte n’a effectivement été créée qu’en 1997 en Saône et Loire entre Givry et Cluny avec à la clef un coup de maître et un succès massif de fréquentation.

Le schéma national

Le premier Schéma national des véloroutes voies vertes a été adopté en Comité Interministériel d’Aménagement Du Territoire de 15 décembre 1998. Il prévoyait la création de près de 10 000 km de Véloroutes voies vertes sur le territoire. En 2010, un nouveau schéma a été adopté avec un objectif encore plus ambitieux : rendre accessible au public à l’horizon 2020 un réseau de 20 000 km dont 5000 km d’Euro-véloroute irriguant de façon harmonieuse l’ensemble du territoire national. Il a été complété en 2011 par une identification et une numérotation de chacun des grands axes structurants de ce schéma national.

Les schéma régionaux et départementaux

Mais les autres collectivités ne sont pas en reste : les départements, les régions (www.departements-regions-cyclables.org) ont construit à leur tour des schémas de développement des Véloroutes Voie vertes généralement ambitieux, ou simplement mis en œuvre des aménagements d’infrastructures nombreuses et ce en coordination avec les autres collectivités communauté des de communes et communes.

Le Top 5 des régions sur les infrastructures réalisées était le suivant en 2010 (source : Wikipédia) :

Les résultats sont là, incontestables

En milieu urbain : 14 000 km de voiries urbaines (pistes cyclables, bandes cyclables, autorisation de circuler dans les couloirs de bus, …). A ce titre il est indéniable que le développement dans de nombreuses villes grandes ou moyennes d’initiatives de type « Vélib » a considérablement favorisé le développement de la pratique du vélo et par ricochet celui du tourisme à vélo.

Hors milieu urbain : 10 000 km de voies vertes et véloroutes déjà réalisées et opérationnelles. Mais il ne s’agit pas de s’arrêter aux seuls itinéraires européens, nationaux ou régionaux qui drainent une clientèle itinérante à fort pouvoir d’achat. Les voies vertes d’envergure moindre (y compris celles qui permettent une pratique sécurisée sur quelques km seulement) développées localement contribuent fortement au développement des pratiques douce dans une logique de loisirs, en famille, en tribue, du vélo, …

Les hébergements et les commerces et services associés

Et les hébergements situés à l’immédiate proximité d’une voie verte ont bien compris tout l’intérêt de cette offre. Les retombées économiques sont au rendez-vous, la fréquentation de leurs hébergements peut dépendre parfois à 70% de la proximité et de l’attractivité de la voie verte et l’immobilier et les activités de commerces et de services prennent incontestablement de la valeur marchande. Signe des temps, au côté du site officiel national de France Velo Tourisme (www.francevelotourisme.com), un nouveau portail national des hébergements proche d’une voie verte vient de voir le jour et s’avère très complet (www.ma-voie-verte.fr).

Le rythme et le volume des investissements menacés ?

Cette tendance de fond peut-elle être durable ? Les collectivités - moteurs des investissements –de  qui sont de l’ordre de 100 000 à 200 000 € d’investissement du km/linéaire pourront-elles maintenir le rythme dans un contexte de réforme territoriale et d’optimisation de l’argent public. L’avenir le dira.

Pour autant le boom de ces infrastructures n’est certainement pas qu’un effet de mode… Car les voies vertes ont beaucoup d’atouts dans leurs manches :
Elles sont ouvertes à tous les publics quel que soit leur âge ou leurs activités : piétons, cyclistes, rollers, personnes à mobilité réduite, cavaliers…et permettent de faire un activité physique raisonnée support de bonne santé.

Elles sont devenues de véritables lieux d’échanges et de partage et de brassage entre les habitants locaux et les touristes itinérants ou sédentaires. Pour les quelques 20 millions de personnes âgées ou qui souffrent d’un handicap, ces voies en site propre représentent un espace d’autonomie, accessible, …Les familles aussi s’y régalent car elle trouve un terrain de jeux sécurisé quelques soient l’âge des enfants. Bref ce sont des projets fédérateurs, supports de cohésion sociale si précieuse dans nos sociétés morcelées.

lles ont un intérêt d’un point de vue environnemental car elles constituent le premier réseau d’infrastructures sans consommation d’espace supplémentaire. Elles permettent de requalifier des emprises existantes, délaissées, abandonnées comme les anciennes voies ferrées, les bords de canaux ou de rivières, … et la valeur foncières des abords s’en trouvent renforcer permettant de restructurer des espaces périurbains ou de repenser l’attractivité de territoires ruraux.

Elles permettent aux visiteurs de mieux appréhender et connaître les patrimoines culturels et naturels, elles les incitent aussi à adopter un comportement plus respectueux et plus proche des habitants des espaces traversés.

Enfin elles génèrent des milliers d’emplois de proximité autour des secteurs de l’aménagement (construction, entretien des réseaux), des services (location, réparation, restauration, transports publics) et du tourisme (hôtellerie, organisateurs de séjours, animations culturelles).

Conclusion : longue vie aux véloroutes et voies vertes !

En synthèse elles constituent une vitrine de la qualité de vie au quotidien et de la qualité de vie touristique d’une destination à un rapport efficacité / coûts qui a peu d’équivalent.

Alors longue vie au Véloroutes Voie Verte pour que la France conforte son leadership des destinations tourisme à vélo.